Sénégal : Macky Sall assomme ce qui reste de la démocratie dans son pays.
- Afriqueinfo24
- 11 févr. 2024
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Mise à l'écart de l'opposition, report sinedié de la présidentielle, coupure d'Internet...la démocratie sénégalaise vit ses dernières heures.
C'est l'annonce du report de la présidentielle qui a mis le feu à la poudre. Longtemps présenté comme un modèle de démocratie en Afrique francophone à cause du respect de la constitution par les anciens dirigeants et de l'alternance politique, le pays de la térangah n'est plus que l'ombre de lui-même sous Macky Sall. Pourtant beaucoup d'observateurs le voyait venir lorsque Macky Sall, arrivé à la fin de son mandat avait cherché par tous les moyens à modifier la constitution afin de se représenter. Ces soupçons se sont encore accentués lorsque ce dernier a tenté contre vents et marées de barrer la route à son principal opposant Ousmane Sonko. Annonce spectaculaire de Macky Sall, l'opposition sénégalaise sous le choc.
Samedi 03 Février, le chef de l'État a surpris l'opinion nationale et internationale en annonçant le report de l'élection prévue le 25 Février. Les manœuvres avaient commencé depuis le 26 Janvier où l'ensemble des leaders de la coalition du parti au pouvoir étaient réuni au palais présidentiel. Le bureau de l'Assemblée nationale annonçait à l'occasion ouvrir la voie à la création d'une commission d'enquête sur le processus électoral. C'est alors que le mot "report" a commencé à circuler de manière informelle.
La déclaration du président officialisant le report a été accueillie comme la goutte qui a fait déborder le vase. Des manifestations violentes sont organisées partout dans le pays. Dans la foulée, le gouvernement durci sa position, la connexion internet est coupée sur l'ensemble du territoire depuis 3jours. L'assemblée nationale confirme sa position en adoptant une loi portant report des élections au 15 Décembre 2024.
L'Union Africaine est impuissante à ce qui se joue au Sénégal
L'Union Africaine par la voix de son président réagit en date du 04 février. L'organisation africaine
"invite les autorités nationales et compétentes à organiser dans les meilleurs délais les élections, dans la transparence, la paix et la concorde nationale". L'UA appelle"les différentes parties à la concertation, l'entente et au dialogue ".
La CEDEAO, très préoccupée par le retrait de trois de ses États membres, ne s'est pas encore prononcée.
Le pays est au bord de l'explosion et les jours à venir pourraient s'avérer plus sombres si rien est fait.
La rédaction
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