Arrestation du journaliste Badour Oumar Ali au Tchad
- Afriqueinfo24
- 8 août 2024
- 2 min de lecture

Arrestation du journaliste Badour Oumar Ali au Tchad
Les autorités tchadiennes ôte le sommeil aux citoyens. Un peu plus de trois mois après l'élection du Président Mahamat Idriss Deby Itno, qui a fait de nombreuses promesses pour un Tchad authentique, le Président autorise des enlèvements et des arrestations des citoyens tchadiens qui ne pratiquent que leur liberté d'expression, protégée par la constitution et par le Président élu lui-même. Cette liberté n'existe plus. Hier, Manu Militari a été enlevé le curé Madou, tandis que le journaliste et rédacteur en chef Badour Oumar Ali a été convoqué puis embarqué, et nous n'avons plus de nouvelles.
Les citoyens tchadiens et l'opinion internationale se questionnent sur la direction qu'est en train de prendre le nouveau président tchadien, après avoir pris un nouveau départ que de nombreux Tchadiens ont commencé à apprécier. Ces actes d'enlèvement et d'arrestations entachent la gestion du mandat du Président, alors que nous ne sommes qu'à quelques trois mois de sa réélection.
Un semblant dune procédure conduisant à l'arrestation Badour Oumar Ali.
Le journaliste et rédacteur de Tchadinfos, Badour Oumar Ali, a été convoqué le 07 août 2024 à 12 heures locales, à la police judiciaire de la commune du 8e arrondissement. Il devait être entendu sur procès-verbal, selon la procédure. Ce qui n'a pas été fait. À son arrivée, Badour Oumar Ali est embarqué par des hommes armés, en cagoule, puis embarqué vers la Direction générale de l’Agence nationale de sécurité (ANS) à bord d’un véhicule banalisé.
Liberté pour Badour Oumar Ali !
L'Association des médias en ligne (AMET) a réagi dans un communiqué exigeant « la libération immédiate et sans condition ». L'Association dénonce ces actes d’intimidation et d’enlèvement d'un troisième âge. C'est une atteinte grave à la liberté de la presse et aux droits humains fondamentaux, fait savoir l'association.
Un journaliste qui connaît bien Badour réagit et dénonce les agissements du pouvoir
Le journaliste Dimanche Issa Kassalatna déclare sur sa page Facebook : "Je ne comprends pas cet acharnement sur les citoyens qui ne donnent que leur avis sur les choses nationales. Badour Oumar Ali est un journaliste respectueux de l'éthique et de la déontologie. Sa place est dans sa rédaction."

De nombreuses autres réactions, et celle de l'association des médias et de ceux en ligne, appellent les autorités tchadiennes à faire la lumière sur l'arrestation du journaliste et à garantir la sécurité de tous les journalistes au Tchad, et à respecter leurs engagements à respecter la liberté d’expression et d’information.
Liberté pour Badour Oumar Ali !
Source : www.afriki.fr
Comments