Zoom sur les violences contre les femmes au Tchad.
- Afriqueinfo24
- 24 oct. 2023
- 3 min de lecture
Au Tchad, les femmes sont souvent victimes de différentes formes de violence, comme les violences domestiques, sexuelles et économiques. Cet article examine les raisons de ces violences faites aux femmes.
Violence domestique
La violence la plus fréquente que subissent les femmes tchadiennes est la violence domestique. Celle-ci se manifeste par des attaques, des violences verbales et émotionnelles, suivies de la limitation de la liberté de la femme. Ces mères tchadiennes sont habituellement agressées par leurs partenaires (mari, parents ou connaissances), ce qui provoque un climat de peur et d’insécurité constant. Ces violences ont plusieurs causes, allant des inégalités de genre profondément enracinées aux normes sociales qui tolèrent parfois la violence contre les femmes, qui peuvent même en perdre la vie.

Une femme torturée par son mari au Tchad
Violence sexuelle
Les femmes tchadiennes sont confrontées aux violences sexuelles. Ce sont des problèmes qu’on répandus du nord au sud, d’Est en Ouest. Ces femmes subissent ces violences, non seulement lors des différents conflits armés, mais aussi et surtout dans leur vie de tous les jours. Les auteurs des agressions, comme ceux de la jeune Zouhoura, qui à la suite de dénonciation sur internet, un procès à la va vite est organisé, ils sont condamnés, mais selon de sources, ils sont en libertés.
Violence économique
En plus des violences domestique et sexuelle, les femmes tchadiennes son victimes de violence économique. Par exemple, elles sont victimes de discriminations, quand il s’agit de l’accès à l’éducation, à l’emploi et aux ressources financières. Une situation qui les expose à l’exploitation et à la pauvreté. Elles sont mises en situation de dépendance. Et par ailleurs, elles sont privées des ressources financières, ou sont contrôlées et subissent du harcèlement dans leurs lieu de travail en échange d’un emploi ou d’un recrutement.

Soupçonnée d’avoir volé un téléphone, elle est torturé par son patron en complicité avec les forces de l’ordre à N’Djaména
Gouvernement et OSC contre les violences faites aux femmes
Même si les organisations de la société civile (à travers les actions de dénonciations) et le gouvernement tchadien (à travers les lois), luttent contre les violences faites aux femmes sur le territoire nationale, l’impunité des auteurs semble encourager le phénomène. L’expression « mara sakite », de l’arabe tchadien « la femme n’est rien », est une formation d’expression utilisée pour mettre en mal la valeur de la femme tchadienne, qui a déjà trop de problème.
Sur place les luttes en faveur de la femme tchadienne, ne cesse dans plusieurs provinces du pays mais aussi dans la capitale où il y a une forte concentration de la population. Il faut reconnaitre que des lois ont été promulguées par les autorités pour protéger les femmes à travers des campagnes de sensibilisation dans le but de changer les attitudes et les comportements envers les femmes tchadiennes. L’objectif est aussi, de les aider. C’est pourquoi, centres d’accueil et d’écoute des femmes ont également été créés.
Bien que des efforts ont été faits, il importe de souligner que beaucoup reste à faire pour mettre un terme aux violences perpétrées contre les femmes sur le territoire tchadien. Pour les experts, il importe de continuer la sensibilisation, et les autorités doivent renforcer l’application des lois en vigueur en favorisant l’autonomisation économique des femmes. Pour de nombreux sociologues, Il est important que des systèmes de soutien et de protection des femmes victimes de violence, tels des services de santé et de conseil soient créés et accessibles, mêmes s’il existent de nombreuses organisations dans le pays comme la Celiaf, ou la Ligue tchadienne de droits des femmes.
En fin, les violences faites aux femmes au Tchad sont un problème sérieux qui nécessite une attention particulière s’inscrivant dans la constance. Face à ces nombreuses violences qu’elles subissent quotidiennement, il est donc possible de mettre un terme à ces violences et de créer un avenir plus égalitaire pour toutes les femmes au Tchad en travaillant main dans la main avec le gouvernement tchadien, les organisations de la société civile avec l’implication de communauté internationale.
La rédaction
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